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Quelques mois à peine après la sortie de The Classics Album (que nous avions chroniqué sur nos pages), les néerlandais Frans De Waard et Roel Melkop refont surface sous le pseudonyme de Wieman, mais pour s’attaquer cette fois au répertoire de Goem, qui n’est autre qu’une ancienne de leur nombreuses entités musicales.
Wieman Plays Goem qui paraît sur Kvitnu, le label de l’ukrainien Dmytro Fedorenko, a donc un caractère doublement inattendu : d’une part parce qu’il s’agit en réalité de l’enregistrement d’une répétition donnée en 2013 à l’occasion d’un concert au studio Trenkel à Nimègue, d’autre part parce que le caractère schizophrénique d’un tel concept album a de quoi étourdir en soi.
Ici, la shizophrénie est avant tout une organisation binaire du son, De Waard et Melkop nous faisant nous déplacer au travers d’une aire médiane, entre les soubresauts de la dance-music et la musique concrète ; mais aussi, de manière parallèle, entre la techno cryptique de Goem et les bidouillages dada de Wieman, le passé et le présent…etc. A ce stade, on comprend que tout est réversible : si Wieman joue Goem, Goem se joue de Wieman.
Et c’est ainsi que fonctionne Trenkel, tout au long de ses quarante et une minutes. Des rythmes atrabilaires de Goem, le duo peut simultanément tirer des rebonds technoïdes incessants ou au contraire extraire des entrelacs d’ondes basses et hautes fréquences, créer des ersatz de house music ou cuisiner des bouillons analogiques parfaitement anachroniques.
La musique de Goem n’est à la fin plus qu’un pretexte, comme une contrainte nécessaire à l’expression d’une créativité la plus débridée possible. Alors, c’est naturellement que l’écoute se confond aux mouvements du son, s’imprègne de ses torsades, de ses circularités. Elle n’est en effet à aucun moment soumises à des logiques prédéterminées, parce que les interventions de De Waard et Melkop demeurent jusqu’au bout fonction d’une sorte de plaisir. Plaisir éprouvé par ces improvisateurs-bidouilleurs à l’oeuvre derrière leurs machines, en proie à des possibles quasi-illimités.
http://www.dmute.net/disque/25538/Wieman/Wieman-Plays-Goem.html
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Ravage webzine: Penetrerend minimalisme
Een voortgaand pulserend geluid dringt bij me binnen. Het tergt mijn hersenen en mijn hoofd begint ritmisch met het geluid mee te bewegen. Na verloop van tijd voegen zich open klanken toe, vervolgens hoge tonen waarmee het penetrerende karakter van het nummer compleet is.
De beat wordt lager en de hoge tonen continueren. Minimale zware dreunen voegen zich toe en de atmosfeer wordt donkerder. Noisy geluidsgolven nemen de beats over en gaan langzaam over in een ambient meditatieve sfeer. Dan wederom een penetrerend minimaal geluid dat steeds sterker wordt. Meer geluiden voegen zich toe en de compositie wordt complexer.
Wieman is een muzikaal project van Frans de Waard en Roel Meelkop. Zij hebben materiaal van Goem hergebruikt voor een concert in Studio Trenkel. Ter voorbereiding hebben zij de cd Wieman plays Goem opgenomen in de Geluidswerkplaats Extrapool in Nijmegen.
Goem bestaat uit dezelfde leden als Wieman en is aangevuld met Peter Duimelinks. De cd is uitgegeven door het label Kvitnu uit Oekraïne. De prachtige hoes is vormgegeven door Kateryna Zavoloka, met foto’s van Marco Douma. Wieman plays Goem is een ware aanrader voor de liefhebber van minimale elektronische muziek.
http://www.ravage-webzine.nl/2015/03/14/penetrerend-minimalisme/